Vendre un scoop au médias
Avec le développement des téléphones mobiles, les scoops sont aujourd’hui à la portée de tout le monde. Impératif : se trouver au bon moment au bon endroit.
Un immeuble qui brûle en bas de chez vous, l’arrestation de terroristes dans l’appartement voisin, un people surpris dans une situation embarrassante, un cyclone qui dévaste un quartier entier... Autant d’occasions de décrocher le scoop. D’autant plus facile que nous avons presque tous, glissé au fond d’une poche, un téléphone mobile prêt à déclencher une photo. Les images prises par de parfaits amateurs ont envahi les colonnes des magazines et les sujets des journaux télévisés.
Une agence en ligne, Alamy propose aux internautes de vendre leur scoop aux médias. À chaque vente, l’auteur de la photo encaisse un pourcentage du prix de vente, le restant est empoché par la société en guise de commission.
Cette agence, dont le siège social est basé au Royaume-Uni, vous permet donc de gagner de l'argent, sans connaissance particulière, en vendant vos scoops photo. Alamy travaille directement avec les médias du monde entier. Vos images pourront être utilisées dans des journaux, des émissions télévisées et des sites web. Les images d'actualité se vendent à des prix plus élevés que les images de stock ordinaires. Alamy vous paiera au début de chaque mois par virement bancaire, Paypal ou Skrill si votre solde total est supérieur à 50 $.
Tout le monde peut passer à côté d'un événement insolite qui pourrait intéresser les médias. Votre travail consiste donc simplement à sortir votre téléphone portable, ou votre appareil photo et d'immortaliser l'événement, et ensuite d'uploader votre photo sur Alamy.
Des centaines de journalistes peuvent être intéressés par un de vos scoops et vos revenus peuvent être illimités, plus vos scoops intéresseront les médias, plus vos revenus augmenteront. Si votre scoop en vaut vraiment la peine, vous pourriez gagner en quelques clics plusieurs dizaines de milliers d'euros !
Kennedy : 150 000 $ pour le caméraman amateur
Le 22 novembre 1963, à Dallas, un citoyen américain, Abraham Zapruder, filmait déjà, avec sa caméra Bell & Howell 8 mm, l’assassinat du président Kennedy. Ce jour-là, Abraham Zapruder, un tailleur de Dallas est à son travail. Il attend avec impatience le passage du cortège présidentiel. Ses employés le persuadent alors de retourner chez lui chercher sa caméra. Histoire d’immortaliser ce moment historique. Pour avoir une meilleure vue, il grimpe sur une terrasse en béton qui domine la route où doit passer le cortège présidentiel. Son film ne dure que quelques secondes. Il constitue pourtant un document historique d’une valeur exceptionnelle. Quelques jours plus tard, Abraham Zapruder vend ses images floues et sautillantes au magazine Life, pour 150 000 $. Après sa mort, Life décide de rétrocéder les droits de son film à sa famille pour 1 $ symbolique. Le film est aujourd’hui géré par les Archives nationales américaines. Sa consultation est libre. En revanche, la famille demande une contribution quand l’usage est commercial. Ainsi, le réalisateur Oliver Stone a dû débourser 40 000 $ pour obtenir le droit d’inclure des passages du document dans son film JFK.
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